Page:Casgrain - Légendes canadiennes, 1861.djvu/267

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me sont familières, et je puis toutes les imiter au besoin.

Bien souvent pendant les nuits, au sein des forêts, près des lacs, ou des rivières, tantôt au milieu des camps indiens, tantôt durant les chasses d’hiver, j’ai passé de longues heures à étudier les divers aspects de l’ombre et de la lumière, à la lueur incertaine des étoiles, à la flamme du bûcher, ou par un beau clair de lune, ou bien par une nuit sombre et brumeuse, comme celle-ci.

Il est peu d’objets qui, soit le jour, soit la nuit, puissent longtemps tromper ma vue exercée par une longue habitude.

Eh bien ! Madame, je vous dis que cette vague lueur ne vient ni du ciel, ni de la terre,

— Ne serait-ce pas peut-être la flamme de quelque bivouac indien voilé par la brume ?

— Vous n’avez jamais confondu les