Page:Casgrain - Légendes canadiennes, 1861.djvu/312

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flancs de la légère pirogue qui bondissait sous les énormes brassées du Canotier, aidé du Tshinépik’, et volait sur la nappe du fleuve, comme ces légères plumes détachées de l’aile des oiseaux et qu’emportent en se jouant, sur les flots, les grandes brises des mers.



Le salut des fugitifs ne dépendait plus que de la vigueur des nerfs des deux rameurs.

Que la lassitude vint, un moment, à amollir et à détendre l’acier de leurs muscles, c’en était fait d’eux ; et leurs chevelures scalpées séchaient à la ceinture des Iroquois.

Le Tshinépik’, il est vrai, était un habile et vigoureux rameur ; et la supériorité du Canotier à conduire un canot et à manier l’aviron était sans égale.