Page:Casgrain - Légendes canadiennes, 1861.djvu/313

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Son habileté, en ce genre, était si bien connue dans toute la colonie et même parmi les tribus indiennes qu’elle lui avait valu le surnom de Canotier.

Outre une longue habitude, acquise pendant toute une existence consacrée à la vie sauvage, la nature, en le douant d’une force musculaire exceptionnelle et en développant ses deux longs bras d’une manière démesurée, semblait l’avoir formé tout exprès pour ce genre d’exercice.

D’ailleurs, c’est un fait digne de remarque que les blancs une fois accoutumés aux mœurs et aux arts indiens les surpassent bientôt, non seulement en adresse, mais même en vigueur.

Car, sans parler de leur supériorité intellectuelle, ils paraissent encore jouir d’une constitution plus robuste.