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Page:Casgrain - Légendes canadiennes, 1861.djvu/316

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Ou eût dit une sarcelle, effrayée par le chasseur, rasant la cime des vagues à tire d’aile.

— Camarade, voici encore deux balles à notre adresse, — interrompit le Tshinépik’, qui jusque-là s’était renfermé dans ce silence flegmatique qui caractérise la race indienne, et que les Sauvages affectent surtout au moment du danger, afin de cacher toute émotion ; — l’Iroquois s’imagine déjà nous avoir devancés, car ses coups ont porté en arrière de notre canot.

Mais mon frère s’aperçoit-il que nous n’avons rien gagné et qu’ils sont toujours en ligne avec nous ?

— Ça ne peut pas durer, tu as raison, reprit le Canotier en secouant la tête ; nous ne sommes jamais capables de les dégrader. Ils sont trop nombreux contre nous.