Page:Casgrain - Légendes canadiennes, 1861.djvu/320

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Houel qui n’avait pas cessé de prier depuis le commencement de la lutte, — et je suis sûre que le bon Dieu nous sauvera.

— Je le veux bien, Madame… Il n’y a que Dieu qui puisse nous faire échapper… Pour moi, j’ai épuisé toutes mes ressources… Mais toi, Tshinépik’ as-tu quelqu’expédient à suggérer ?

L’Indien réfléchit.


— Mon frère est un grand rameur ; — le saumon qui remonte les rapides n’est pas plus habile avec sa queue que mon frère avec son aviron.

À chacun de ses coups, le Tshinépik’ sent le canot se soulever sous lui.

Mais mon frère a-t-il le bras assez fort pour ramer à lui seul comme nous deux