Page:Casgrain - Légendes canadiennes, 1861.djvu/377

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Je ne m’en aperçus que trop quelques instants plus tard.

L’horreur que je montrai à l’idée d’être moi-même l’auteur du supplice de ma mère, fut un éclair qui parut révéler, à la férocité sauvage, un raffinement de cruauté diabolique.



L’Indien jeta de côté son tomahawk, m’arracha violemment des bras de ma mère, et me lia à un arbre.

Ensuite, agissant toujours sous l’inspiration de la Jongleuse, il monta sur un de ces gros pins que vous voyez encore ici, et se laissa glisser le long d’une des branches, à l’extrémité de laquelle il attacha deux longues courroies qu’il tenait entre ses mains.

Un autre Sauvage, au-dessous de lui, saisit alors une des cordes, et la roidissant, il en fit faire un tour sur le tronc