Page:Casgrain - Légendes canadiennes, 1861.djvu/406

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Nos mains se rencontrent à sa ceinture ; la sienne tient déjà l’extrémité du manche, et j’ai à peine le temps de serrer le milieu du couteau à la jonction de la poignée et de la lame.

Une lutte terrible s’engage.

Nous roulons tous deux sur le sable.

Malheureusement le couteau me blesse la main :

Il va m’échapper.

Par un effort suprême, je lui enfonce mes doigts dans la gorge, afin de l’étouffer, mais il ne faiblit pas.

Enfin, après une dernière secousse, le couteau lui tombe des mains.

Un instant, je fouillai dans sa poitrine avec l’arme fatale, et il ne bougea plus.



Les deux prisonniers étaient donc sauvés.