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Page:Casgrain - Légendes canadiennes, 1861.djvu/405

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L’arme meurtrière l’atteignit en pleine poitrine, et l’Indien, blessé à mort, bondit en poussant son cri de guerre et s’affaissa sur lui-même.

Au même instant, le dernier Iroquois abattait son tomahawk sur ma tête.

C’était un colosse dont le désespoir et la rage centuplaient les forces et l’audace.

Je n’eus que le temps de parer le coup avec ma hache qui se brisa contre celle du Sauvage et vola en éclats.

La violence du choc fut telle que le tomahawk de l’Iroquois glissa entre ses doigts et alla tomber à plusieurs pieds de distance.

Me voilà, sans arme, en face de ce géant.

Un seul moyen de salut s’offre encore : c’est de m’emparer du couteau qui pend à son côté.

D’une main, j’empoigne l’Iroquois à la gorge, et de l’autre, j’essaie de saisir son couteau.