Page:Casgrain - Légendes canadiennes, 1861.djvu/410

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Était-ce elle qui, blessée par une de mes balles, s’était enfuie vers le bois ?

Je suivis pendant quelque temps des traces de sang à travers la forêt, mais bientôt tout vestige disparut, et il me fallut abandonner une poursuite inutile.



De retour au lieu de la catastrophe, je m’aperçus que la blessure de l’enfant n’était que légère, et qu’il respirait encore.

Je lui prodiguai alors tous les soins dont j’étais capable ; mais il ne revint à la vie et au sentiment de l’existence que plusieurs heures plus tard.

Ce fut dans cet intervalle que je le transportai sous l’abri de l’érablière voisine, après avoir creusé la tombe de son infortunée mère.