Page:Casgrain - Légendes canadiennes, 1861.djvu/417

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Diable » donné à un promontoire qui s’avance dans la mer à quelques milles plus bas, n’est pas étranger au souvenir de la terrible Jongleuse.



Le prestige et le merveilleux dont la superstition populaire avait entouré cet être mystérieux ne sont pas encore éteints et plusieurs prétendent que les pistes de raquettes, qui se voient incrustées sur un des rochers du rivage, ont été imprimées par ses pas.[1]

  1. Ces empreintes singulières sont encore parfaitement distinctes, quoique l’eau de mer et la pluie les altèrent et les effacent peu à peu. Ces pistes de raquettes sont creusées sur le flanc incliné d’un rocher que baignent les flots pendant les grands vents et les hautes marées. On voyait encore, il y a quelques années, sur le même rocher, l’empreinte très-visible de la partie antérieure de deux pieds, ainsi que les extrémités de deux mains, disposées à peu près comme les traces que laisserait sur le sable un homme appuyé sur ses mains et sur ses pieds. Mais aujourd’hui les pistes de raquettes sont seules visibles.