Page:Cassefière - Essai sur l'origine des Helminthes.djvu/31

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

divise en un nombre toujours croissant d’articles, à peu près de la même manière que cela a lieu lors de la transformation de l’un des polypes de l’Aurélie en Strobila ; ajoutons que chacun des articles de ce strobila de cestoïde répond en réalité à une méduse, car on y voit bientôt apparaître un appareil sexuel complet ; une fois munis de cet appareil, ces articles (proglottis), dont le nombre devient souvent très-considérable, produisent des œufs, les fécondent et se détachent alors pour être expulsés avec les matières fécales. De ces œufs sortent des embryons, qui ont été formés dans le proglottis même (tænia), ou ne se forment que plus tard, dans l’œuf abandonné dans l’eau (bothriocéphale).

Parmi les Trématodes, les Distomées ou Douves m’occuperont seules. Leurs embryons sont contractiles (ciliés ou non) ; nés dans l’eau, ils se fixent sur un mollusque gastéropode (1er hôte), et s’y transforment en une utricule germinative, vermiforme (scolex), qui porte le nom de sporocyste quand elle n’a ni bouche ni anus, et celui de redie quand elle possède l’un et l’autre. Cet organisme produit par des spores des cercaires, qui ne sont autre chose que des larves de distomes. Ils sont pourvus d’un prolongement caudal, locomoteur, qui leur permet, après s’être échappés du sporocyste et de leur 1er hôte, de se mouvoir dans l’eau, pour pénétrer bientôt dans l’animal qui doit leur donner une nouvelle hospitalité (2e hôte) et qui peut être un gastéropode, un ver, une larve d’insecte, un