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crustacé, un poisson ou un batracien. Une fois qu’ils s’y sont introduits, ils pénètrent dans l’intimité des tissus et s’y enkystent ; ils subissent alors une avant-dernière métamorphose et deviennent, en perdant leur appendice caudal, de véritables distomées, non encore sexuées. Il faut, pour qu’elles se complètent à cet égard, qu’elles arrivent dans un 3e hôte, qui est d’ordinaire un oiseau aquatique (canard, par exemple) ; c’est à ce dernier terme de leurs migrations qu’elles produisent des œufs qui, une fois fécondés, donnent naissance à une larve dont nous venons de décrire les destinées compliquées.

Parmi les Annélides, les chœtopodes possèdent à peu près seuls la faculté de se reproduire alternativement par bourgeonnement et par œuf fécondé.

La reproduction non sexuée s’observe particulièrement chez les petites espèces : elle se fait par séparation de l’individu, en un ou plusieurs tronçons, avec ou sans multiplication préalable du nombre de ses anneaux.

Chez la syllis profilera, il y a simplement séparation d’un certain nombre de segments postérieurs remplis d’œufs, après toutefois qu’ils se sont munis d’une tête avec des yeux et des tentacules.

En revanche, chez l’autolytas prolifer, on remarque d’abord une multiplication considérable du nombre des segments sur des points particuliers de la longueur du corps ; il se forme ainsi, aux dépens de l’animal principal, deux individus, l’un mâle,