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Page:Castanier - Les Amants de Lesbos, 1900.djvu/50

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LES AMANTS
On apporte des parfums dans des cassolettes de cuivre.

Au milieu de la salle, l’encens dégage des vapeurs suaves.

Entre les tables, couvertes de pains dorés, se dresse un large cratère,

Débordant d’une liqueur pourpre ;
Puis, contre le mur, des amphores
Remplies d’un vin doux comme miel,
Et sentant la fleur des montagnes.
N’oubliez pas, enfants, l’eau fraîche de la source.

Pendant ce chant, Pittacos rappelle à ses compagnons la gloire que leur pays a conquise dans le domaine de la poésie ; et il se félicite de voir persévérer ces traditions artistiques.

« N’est-ce pas un Lesbien, Terpandre, qui a trouvé la combinaison de la lyre à sept cordes ? Nos citharèdes n’ont-ils pas toujours remporté le prix aux fêtes Carnéennes de Sparte ?

« Cette supériorité est, sans doute, une faveur divine : car c’est sur nos