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Page:Castanier - Les Amants de Lesbos, 1900.djvu/66

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LES AMANTS

parfums et semblait inviter au sommeil. Toutefois, la jeune femme ne pensait pas à chercher le repos. D’une oreille attentive, elle écoutait des bruits lointains, qui s’élevaient parfois. puis mouraient par la ville.

C’était là peut-être, pensait-elle, les dernières clameurs des amis qui avaient célébré avec elle les noces de Myrtis. Elle venait de les quitter joyeux ; mais elle était triste, lorsque ses élèves l’avaient accompagnée naguère jusqu’au seuil de sa demeure. Elle regrettait sa compagne préférée qu’un époux brutal tenait dans ses bras à cette heure.

Elle revoyait Myrtis conduite vers son nouveau foyer, debout, souriante, sur un char orné de fleurs et de verdure. En avant du cortège, des esclaves agitaient des torches fuman-