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Page:Castanier - Les Amants de Lesbos, 1900.djvu/67

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DE LESBOS

tes. Des jeunes filles qui cultivaient avec la fiancée, à l’école de Sappho, l’art des Muses et des Charites, chantaient une hymnée. À leur suite, des chœurs d’adolescents entouraient le chariot : les uns dansaient avec légèreté, aux sons aigus des syringes ; d’autres marchaient, couronnés de roses, en réglant leurs pas sur les airs gracieux des phorminx.

On arrivait enfin à la maison de l’époux. Sappho pénétrait dans le thalamos, dressait la couche nuptiale, puis amenait Myrtis dans le nymphéon, où elle lui prodiguait ses caresses avec ses adieux.

Mais le fiancé, plein d’amour, attendait à la porte ; et la maîtresse toute en pleurs devait abandonner la vierge craintive à des embrassements redoutés…