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DE FONTAINEBLEAU.

Souvent vous le verrez, cachant son diadême,
Avec le laboureur s’entretenir lui-même,
Dîner sous la cabane, ou seul avec Rosny,
Du bonheur de son peuple occuper son ami.

De myrte et de laurier, nymphes, ceignez vos têtes ;
Formez des chœurs de danse et préparez des fêtes ;
Louis, accompagné par la gloire et l’amour,
Louis va de vos bois habiter le séjour.
Pareil à Jupiter, il semble sur ses traces
Amener de l’Olympe et les dieux et les graces.
A travers vos rochers, sur un coursier brûlant,
Condé se précipite et suit le daim tremblant.
Moins ardent, moins rapide est l’oiseau du tonnerre.
On le voit dans ses jeux tel qu’il est à la guerre.
Par des chemins plus doux les belles de la cour
Vont joindre les chasseurs, escortent leur retour,
Et le front ombragé de cent plumes flottantes,
Galoppent au milieu des fanfares bruyantes.

Mais que dis-je ? ô douleur ! ces beaux jours sont passés.
Grandeurs, gloire, plaisirs, vous êtes éclipsés.