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les quatre fils aymon

blement et Maugis a une place dans cette seconde partie du Beuves, de même que comme dans A P il a été présenté à côté de son père dans la première : il va demander le secours de ses oncles pour la guerre, d’ailleurs à peine mentionnée, qui suit la mort de Beuves. Comme dans toutes les versions, à l’exception de L, Maugis est avec ses cousins à la cour de Charles lors de la mort de Bertolais. Un trait particulier à M-Metz : avant la querelle de Bertolais et de Renaud, Charlemagne a déjà fort maltraité Renaud qui lui avait reproché la mort de Beuves. J’ai mentionné ce passage plus haut dans la description du manuscrit de Montpellier.

Pour le début du poème qui est commun à l’Arsenal, Peter-House, Montpellier, Metz, j’ai donné déjà les 53 premiers vers du manuscrit de Montpellier (Revue des Langues romanes, xvi, p. 167 ; — Recherches, p. 187) et les 71 premiers vers du manuscrit de Peter-House (ibid. 1887, xxxi, p. 49). Le texte de Montpellier ne coïncide pas exactement avec celui de Peter-House parce qu’il est abrégé arbitrairement par le copiste.

Le Beuves d’Aigremont, tel qu’il est soit dans la famille Arsenal-Peter-House, soit dans la famille Montpellier-Metz, offre ce caractère que les assembleurs ou remanieurs n’ont point songé à modifier le texte des Fils Aymon proprement dits, de manière à le faire concorder en tous points avec la première partie du cycle. Ainsi l’introduction commune à ces quatre manuscrits présente comme raison de la colère de l’empereur le refus que ses barons avaient fait de le servir dans la guerre de Saxe contre Guiteclin où périt Baudoin. Malgré ce début, quand ces manuscrits reprennent le texte La Vallière et qu’ils y rencontrent (Michelant p. 136-5) :

A une Pentecoste fu Charles à Paris,
Venus fu de Sessoigne, s’ot Guiteckin ocis ;
Sebile la roïne qui tant ot cler le vis,
Donna a son neveu Bauduin le marchis,


nous voyons que le passage est conservé sans changements importants, bien qu’il soit en contradiction avec l’introduction.

En ce qui concerne la partie du Beuves d’Aigremont qui est propre à Montpellier-Metz, l’on note encore une contradiction pareille.