Page:Castets - La Chanson des quatre fils Aymon, 1909.djvu/38

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Renaud aperçoit les chevaliers de Charlemagne et reconnaît l’enseigne de son ennemi Fouques de Morillon. Ses frères l’accusent de les avoir trahis et veulent le tuer. Mais ce n’est qu’un instant de colère. Renaud demande aux chevaliers d’Ys de se joindre à eux. Comme ils refusent, il tue le comte d’Avignon. Les autres fuient. Les Fils Aymon attendent l’ennemi. Fouques de Morillon blesse Renaud à la cuisse. D’un coup de Froberge, Renaud l’étend mort. Il monte sur le cheval de Fouques, pend l’écu à son col et attaque les Français. Alard est blessé, mais il a conquis un cheval. Les Français les attaquent en foule. Guichard est fait prisonnier. Renaud le dégage, mais Richard est percé d’un coup de lance. L’enfant, d’un coup d’épée tranche en deux son adversaire et le cheval. Les Fils Aymon se réfugient sur la roche Mabon. De là ils se défendront à coup de pierres. Ogier les encourage. Cependant, Gontard, le clerc qui avait lu au roi Ys la lettre de Charles, avertit Maugis de ce qui se passe à Vaucouleurs. Maugis endort les gens de Montauban, éveille ceux qui aiment Renaud, les fait armer et, monté sur Bayard, part avec eux au secours de ses cousins. De la roche Mabon, les Fils Aymon les voient venir. Maugis attaque Ogier, mais Bayard l’emporte vers Renaud. Un combat régulier s’engage. Ogier, après avoir essayé de tenir tête à Renaud, est obligé de quitter la partie. Le roi et Roland critiquent sa conduite équivoque. Peu s’en faut que Roland et lui n’en viennent aux coups. Cependant Maugis a guéri les Fils Aymon de leurs blessures. Tous rentrent à Montauban.

Le roi Ys, quand il apprend le retour de ceux qu’il a trahis, s’empresse de se réfugier dans une abbaye voisine. Roland en est averti par l’espion Pinax. Il part avec Olivier et d’autres et force l’entrée de l’abbaye. On emmène Ys le traître sur un âne, le visage tourné vers la queue. Roland compte le pendre. Mais Ys envoie secrètement ses chevaliers supplier Renaud de l’arracher au supplice. Renaud venait d’arriver à Montauban, où ses frères avaient eu grand’peine à le réconcilier avec sa femme Clarice qu’il confondait dans son ressentiment contre le roi Ys. Surviennent les messagers de celui-ci et Renaud, par un brusque retour, se décide à délivrer son beau-frère. L’armée de Renaud s’est mise en marche. Il la forme en