Page:Catéchisme du XIXe siècle.djvu/16

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D. Vous m’avez parlé du baptême, de la confession, du mariage et de l’extrême-onction : m’instruirez-vous sur la communion, la confirmation et l’ordre ? Que doit-on penser de la communion ?

R. La communion sert aux prêtres pour porter à l’estime du public qui il leur plait, et vice versâ. Ils y appellent fréquemment ces Lucrèces de confessionnal, qui se poignarderaient plutôt que de leur être infidèles… Les mouchards d’église, ces jésuites en frac ou en veste, s’avancent souvent pour présenter aussi leur large bouche à cette manne promise au juste

D. Qu’est-ce que la confirmation ?

R. Il est inutile de vous arrêter sur la confirmation, dont les prêtres eux-mêmes ne font plus cas aujourd’hui, tant ils reconnaissent le besoin de leurs sacrements.

D. Qu’aurai-je à retenir de l’ordre ?

R. Ce sacrement n’est pas à tort intitulé ordre, car le clergé est réellement soumis à un ordre supérieur, qui émane du pape, le premier des prêtres. Au moindre signal, ils doivent obéir aveuglément, et cette instabilité ne laisse pas que de leur être pénible. Mais de crainte que dégoûtés d’une obéissance si passive, quelques-uns d’entr’eux ne voulussent jeter le froc et rentrer dans leurs foyers, le prêtre-chef, pour les forcer à défendre les autels comme des sentinelles perdues, a déclaré que celui qui aurait une fois accepté la prêtrise, ne serait plus admis à la déposer. Aussi les prêtres n’ayant pas un mieux à espérer, traînent leur chaîne de mauvaise grâce, et cherchent à se venger du fer qu’ils rongent… Una salus victis nullam sperare salutem.