Page:Catéchisme du XIXe siècle.djvu/24

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abandonner annuellement la somme de cent quatre-vingt-trois millions, plus cinquante millions de rente sur le milliard d’immeubles, à nous qui avons le droit de vous envoyer impunément dans les flammes éternelles, ou au sein de délices dont les siècles ne traceront jamais la fin !!!… »

Vous l’entendez… Revenez donc à vous : reconnaissez l’utilité du clergé, et combien il importe à une nation de posséder au moins trente-neuf mille prêtres et quarante-un mille aspirants à la prêtrise…

D. Quelles sont les deux premières de ces quatre fins ?

R. La mort et le jugement. Dès que notre ame se dégage du corps où elle était emprisonnée, elle vient, à la requête des prêtres, prendre place à la sellette du tribunal suprême, où elle a le ciel à sa droite, et à sa gauche l’enfer. Incontinent elle présente un rapport illisible pour elle, et que les prêtres lui ont remis. Sur ce rapport, le tribunal rend un jugement sans appel, et aussitôt cette ame s’enfonce dans les flammes éternelles, ou est reçue dans le séjour des bienheureux.

D. Quelles sont les deux dernières ?

R. Le ciel et l’enfer. Nous voilà au dénouement. C’est ici que vous allez cueillir cette palme qu’on vous promet depuis votre naissance, vous tous qui avez prodigué l’argent aux prêtres pour vous en rendre dignes… Ils sont ici ces abîmes dont on vous menaçait depuis long-temps, vous qui avez refusé de fléchir le genou devant les prêtres, vous qui n’avez pas voulu, malgré leur dégoûtante importunité, priver vos enfants ou le pauvre des secours pécuniaires qu’ils cherchaient à s’approprier…

Prenez-y donc garde, vous qui n’avez pas cessé de vivre.