Page:Catéchisme du XIXe siècle.djvu/28

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

la porte de l’église vous êtes arrêté… Les mendiants habitués ou espions du curé font un appel à votre bourse, et sous peu le curé sera instruit de votre générosité. Entré dans l’église, vous êtes arrêté de nouveau… Ôtez de votre bourse de quoi vous asseoir. Vous n’avez pas commencé vos prières que le prêtre vous fait signe d’approcher pour lui remettre votre offrande. Vous n’avez pas regagné votre chaise que vous devez rouvrir votre bourse pour répondre aux quêtes pour les ames du purgatoire, pour le saint-sacrement, pour le luminaire, pour telle chapelle, pour le séminaire et pour ces pauvres de la paroisse qui seraient si riches s’ils recevaient tout ce qu’on leur envoie. La poche allégie, vous n’êtes pas hors de l’église que les vêpres vous rappellent. Autre assaut à soutenir. Votre bourse est exploitée avec le même zèle.

D. Les dimanches et les fêtes, les prêtres ont coutume de réunir les jeunes filles qui vont le plus à confesse. M’expliqueriez-vous le but de ces réunions ?

R. Les prêtres ne se contentent pas des satisfactions qu’ils éprouvent à écouter les fréquentes confessions des filles. À des époques fixes, ils assemblent toutes les pénitentes en un lieu ad hoc. Songez combien les dévotes ont soin de se parer pour attirer à l’envi les regards et les saintes caresses de ce père dont elles sont si jalouses. Laquelle sera digne la première de mériter des éloges bénins sur sa toilette et son air pieux !… quel sera ce sein privilégié dont il blâmera si amicalement les boules gracieuses !… quelle taille aura la préférence de tressaillir au tact délicat et expressif de ses blanches mains !…

D. Assurément ces filles n’assistent jamais au bal ?

R. Vous connaissez peu le prêtre. Vous voulez qu’il