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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/101

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été le Prophète et le Maître suprême qui nous a enseigné la volonté de Dieu, et dont la doctrine a fait connaître au monde son Père céleste. Et ce nom de Prophète lui convient avec d’autant plus de vérité et de justice, que tous ceux qui ont eu l’honneur de le porter comme Lui, n’ont été que ses disciples, envoyés spécialement pour annoncer la venue de ce grand Prophète qui, Lui, venait sauver les hommes.

Le Christ a été Prêtre aussi, non selon l’ordre des prêtres de la tribu de Lévi dans l’ancienne Loi, mais comme l’a chanté David:[1] Vous êtes prêtre éternel, selon l’ordre de Melchisédech. Saint Paul, dans son épître aux Hébreux, explique cette parole avec le plus grand soin.[2]

Enfin nous reconnaissons en Jésus-Christ un Roi, non seulement comme Dieu, mais comme homme et revêtu de notre propre nature. N’est-ce pas de lui que l’Ange a dit:[3] Il régnera à jamais dans la maison de Jacob, et son règne n’aura point de fin. Or, ce règne est un règne spirituel et éternel. Il commence sur la terre pour se consommer dans le ciel. Et on peut dire que tous les devoirs que la royauté Lui impose, Jésus-Christ les remplit d’une manière admirable envers son Eglise. Il la gouverne, Il la protège contre les attaques et les embûches de ses ennemis ; Il lui communique non seulement la sainteté et la justice, mais encore la force et les moyens de persévérer. Et bien que tous les hommes, bons et méchants, soient également compris dans ce royaume, bien que tous sans exception soient de droit ses sujets et Lui appartiennent, cependant ceux d’entre eux qui observent ses préceptes et mènent une vie pure et innocente, éprouvent d’une manière particulière les effets de la

  1. Psal. 109, 4.
  2. Hebr.,5, 6.
  3. Luc., 1, 32, 33.