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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/104

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cette double naissance, nous ne reconnaissons qu’un seul Fils. Car Jésus-Christ n’est qu’une seule et même Personne, qui réunit en elle la nature divine et la nature humaine.

Du côté de la génération divine, Il n’a ni frères ni cohéritiers, puisqu’Il est le Fils unique du Père, tandis que nous, nous ne sommes que ses créatures et le fragile ouvrage de ses mains. Du côté de sa génération humaine, il en est beaucoup à qui non seulement Il donne le nom de frères, mais qu’Il traite réellement comme tels, puisqu’Il les admet à partager avec Lui la gloire de l’héritage de son Père. Ce sont ceux qui L’ont reçu par la Foi, et qui manifestent cette Foi qu’ils professent, par leur conduite et par les œuvres de la charité. C’est pourquoi l’Apôtre l’appelle le premier né d’un grand nombre de frères.[1]

IV. — NOTRE-SEIGNEUR

Parmi toutes les choses que la Sainte Ecriture nous dit de notre Sauveur, il n’est pas difficile de reconnaître que les unes Lui conviennent comme Dieu, et les autres comme homme. Car II a reçu nécessairement de ces deux natures distinctes leurs propriétés différentes. Ainsi nous disons de Lui qu’Il est Tout-Puissant, éternel, immense, parce qu’il est Dieu. Et nous disons de Lui qu’Il a souffert, qu’Il est mort, qu’Il est ressuscité, parce que ces vérités ne peuvent s’appliquer évidemment qu’à la nature humaine. Mais il y a certains attributs qui conviennent aux deux natures, comme par exemple le nom de Seigneur que nous Lui donnons ici. Et si ce nom de Seigneur peut s’appliquer à la nature divine et à la nature humaine, c’est avec grande

  1. Rom., 8, 29.