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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/116

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est venu chez lui, et les siens ne L’ont pas reçu.

En contemplant ces mystères, les Fidèles n’oublieront pas que si Dieu a daigné se revêtir de la bassesse et de l’infirmité de notre nature, c’était pour élever le genre humain au plus haut degré de gloire. En effet, pour bien comprendre l’éminente dignité, même la supériorité que Dieu, dans sa bonté, a voulu accorder à l’homme, ne suffit-il pas de reconnaître que Jésus-Christ, qui est véritablement Dieu, est aussi véritablement homme ?

Et cela est si vrai qu’il nous est permis de nous glorifier que le Fils de Dieu est réellement notre chair et nos os, privilège qui n’appartient pas aux esprits bienheureux, car dit l’apôtre,[1] Jésus-Christ ne s’est point approprié la nature angélique, mais celle des enfants d’Abraham.

Enfin prenons garde qu’il ne nous arrive pour notre malheur ce qui arriva à Bethléem, et que, comme notre Seigneur ne trouva point de place dans l’hôtellerie pour y naître, de même Il n’en trouve pas davantage dans nos cœurs pour y prendre naissance, non plus selon la chair, mais selon l’esprit. Car Il souhaite ardemment de venir en nous, à cause de l’extrême désir qu’il a de notre salut. Et de même encore qu’il s’est fait homme, qu’Il est né, qu’il a été sanctifié, qu’il a été la sainteté même par la vertu du Saint-Esprit, et d’une manière toute surnaturelle, ainsi il faut que nous naissions[2] non du sang et de la volonté de la chair, mais de Dieu ; qu’ensuite[3] nous marchions comme des créatures nouvelles dans un esprit nouveau, et que nous conservions cette sainteté et cette pureté de cœur, qui conviennent

  1. Hebr., 2. 16.
  2. Joan, 1, 13.
  3. Rom., 6, 4, 5 et 7, 6.