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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/119

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mort nous était venue ?[1] Le serpent qui avait triomphé de nos premiers parents avec le fruit d’un arbre, fut vaincu à son tour par Jésus-Christ sur l’arbre de la Croix. Les Saints Pères ont longuement développé un bon nombre de raisons que nous pourrions reproduire, pour faire comprendre toutes les convenances de ce genre de mort, plutôt que tout autre. Mais le Pasteur avertira les Fidèles qu’il leur suffit de croire que Jésus-Christ a choisi la Croix pour y mourir, parce qu’il la trouvait la plus convenable et la mieux appropriée à la Rédemption du genre humain. En effet, il n’y avait rien de plus honteux ni de plus humiliant. Et ce n’étaient pas seulement les païens qui regardaient ce supplice comme abominable, et plein de honte et d’infamie ; la loi de Moïse elle-même prononçait l’anathème contre celui qui est pendu au bois.[2]

Le Pasteur n’oubliera pas non plus de raconter l’histoire des souffrances de Jésus-Christ, si soigneusement décrites par les Évangélistes. Tout au moins il fera connaître aux Fidèles les points principaux de ce mystère, c’est-à-dire ceux qui semblent plus nécessaires pour confirmer la vérité de notre Foi. C’est sur cet article en effet, que la Foi et la Religion chrétienne reposent comme sur leur base. Si l’on a soin de bien l’établir, tout le reste se soutient parfaitement. Car si l’esprit humain trouve ailleurs des difficultés, c’est sans contredit dans le mystère de la Rédemption qu’il en rencontre le plus. Nous avons peine à concevoir que notre salut dépende de la Croix et de Celui qui s’y laissa clouer pour notre amour. Mais c’est en cela même, selon l’enseignement de l’Apôtre, qu’il faut admirer la souveraine Providence de Dieu. Car[3]

  1. Préf. Pass.
  2. Deut., 21, 23. = Gal., 3, 13
  3. 1 Cor., 1, 21.