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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/121

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II. — EST MORT, ET A ÉTÉ ENSEVELI[1]

Le Pasteur enseignera que ces paroles nous obligent à croire que Jésus-Christ, après avoir été crucifié, mourut véritablement et fut enseveli. Et ce n’est pas sans raison que les Apôtres ont fait de cette vérité un article spécial de leur Credo. Car il s’est trouvé des hommes, et en certain nombre, pour soutenir que notre Seigneur n’était pas mort sur la Croix. Les Apôtres, ces personnages si saints et si vénérables, ont donc fait preuve de sagesse en établissant ce point particulier de notre Foi pour repousser cette erreur. Du reste, l’authenticité du fait ne laisse aucune place au doute. Tous les Évangélistes sont d’accord pour dire que Jésus-Christ rendit l’esprit. Au surplus, notre Sauveur étant vraiment et parfaitement homme pouvait par là même mourir véritablement. Or l’homme meurt, lorsque son âme se sépare de son corps. Ainsi lorsque nous disons que Jésus-Christ est mort, nous entendons que son âme a été séparée de son Corps. Mais nous n’admettons pas que la Divinité en ait été séparée. Non, car nous croyons fermement, au contraire, et nous faisons profession de croire qu’après la séparation du Corps et de l’Âme, la divinité demeura inviolablement unie au Corps dans le sépulcre, et à l’Ame dans les enfers. Or[2] Il convenait que le Fils de Dieu mourût, afin que par sa mort, Il détruisît celui qui avait l’empire de la mort, c’est-à-dire le démon, et qu’Il délivrât ceux que la crainte de la mort tenait pendant toute la vie dans un état de servitude.

Mais ce qu’il y a d’extraordinaire dans la

  1. Matt., 27, 50.= Marc, 15, 37.= Luc, 23, 46. - Joan., 19, 30.
  2. Hebr., 2, 14