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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/129

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supplices, leur âme recevait de Dieu des consolations ineffables qui les ranimaient au milieu des tourments et leur donnaient la force d’en supporter patiemment toutes les rigueurs. On en vit même quelquefois qui éprouvaient alors dans leur cœur la joie la plus vive. Je me réjouis, disait l’Apôtre,[1] dans les maux que j’endure pour vous, et je complète dans ma chair ce qui manque aux souffrances de Jésus-Christ, en souffrant moi-même pour son Corps qui est l’Église. Et ailleurs[2] : Je suis rempli de consolations, et je surabonde de joie dans toutes mes tribulations. Mais Notre-Seigneur Jésus-Christ voulut boire le calice amer de sa Passion, sans mélange d’aucune douceur. Bien plus, Il laissa goûter, en quelque sorte, à la nature humaine dont Il s’était revêtu, toute la rigueur des tourments, comme s’Il n’avait été qu’un homme, et non pas un Dieu.

V. — FRUITS DE LA MORT DE JÉSUS-CHRIST

Arrivé ici le Pasteur n’a plus qu’à expliquer — mais avec soin — les avantages et les biens que la Passion du Sauveur nous a procurés.

En premier lieu, Jésus-Christ par ses souffrances nous a délivrés du péché. Il nous a aimés, dit Saint Jean[3] et Il nous a lavés de nos péchés dans son sang. Et encore, comme dit l’Apôtre,[4] Il nous a fait revivre avec Lui, nous remettant tous nos péchés, effaçant l’arrêt de condamnation écrit et porté contre nous, l’abolissant et l’attachant à la Croix.

Ensuite Il nous a arrachés à la tyrannie du démon. Voici maintenant le jugement du monde, dit le Sauveur Lui-même,[5] et le prince de ce

  1. Coloss., 1. 24.
  2. Cor., 7, 4.
  3. Apoc., 1, 5.
  4. Col., 2, 13, 14.
  5. Joan., 12, 30, 3.