Aller au contenu

Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/130

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

monde va en être chassé, et Moi, quand j’aurai été élevé de la terre, J’attirerai tout à Moi.

En troisième lieu, Il a payé la peine qui était due pour nos péchés.

De plus, comme on ne pouvait offrir à Dieu un sacrifice qui fût plus digne ou plus agréable, Il nous a réconciliés avec son Père,[1] Il L’a apaisé, et nous L’a rendu favorable.

Enfin, en enlevant nos péchés, Il nous a ouvert la porte du ciel que le péché commun à tous les hommes avait fermée. C’est ce que l’Apôtre nous marque bien dans ces paroles:[2] Nous avons la confiance d’entrer dans le Sanctuaire, par le Sang de Jésus-Christ. Et l’Ancien testament ne manquait pas de symboles et de figures qui exprimaient la même vérité. Ainsi[3] les citoyens qui ne pouvaient rentrer dans leur pays qu’à la mort du grand prêtre, étaient l’image des Justes à qui l’entrée dans la Céleste Patrie était interdite, malgré toute leur sainteté, jusqu’à la Mort du Souverain et Eternel Pontife, Jésus-Christ. Mais depuis que le Rédempteur l’a subie, cette Mort, les portes du ciel sont ouvertes à tous ceux qui, purifiés par les Sacrements, et possédant la Foi, l’Espérance et la Charité, deviennent participants des mérites de sa Passion.

Le Pasteur montrera que tous ces avantages, tous ces divins Bienfaits nous viennent de la Passion de notre Seigneur. En premier lieu, parce que sa mort fut une satisfaction pleine et entière qui Lui fournit le moyen admirable de payer à Dieu son Père toute la dette de nos péchés. Et ce prix qu’Il paya pour nous, non seulement égale notre obligation, mais lui est infiniment supérieur. En second lieu, parce que le sacrifice de la Croix fut infiniment agréable

  1. 2 Cor., 5, 18.
  2. Hebr., 10, I9.
  3. Num., 35, 25.