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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/131

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à Dieu. A peine Jésus-Christ l’eut-Il offert que la colère et l’indignation de son Père furent entièrement apaisées. Aussi l’Apôtre a-t-il soin de nous faire remarquer que la Mort du Sauveur fut un vrai Sacrifice[1] Jésus-Christ nous a aimés, dit-il, et Il s’est livré Lui-même pour nous en s’offrant à Dieu comme une Victime et une Oblation d’agréable odeur. En troisième lieu, enfin, parce que la Passion fut pour nous cette Rédemption dont parle le prince des Apôtres, quand il dit:[2] ce n’est ni par l’or ni par l’argent corruptibles que vous avez été rachetés de la vanité de votre vie, que vous avez héritée de vos pères, mais par le Sang précieux de l’Agneau Saint et Immaculé, Notre-Seigneur Jésus-Christ. Et Saint Paul dit à son tour:[3] Jésus-Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, en devenant malédiction pour nous.

Outre ces avantages si précieux, la Passion nous en fournit encore un autre d’un prix inestimable. Elle met sous nos yeux les exemples les plus frappants de toutes les vertus: la patience, l’humilité, une charité admirable, la douceur, l’obéissance, un courage surhumain à souffrir pour la justice, non seulement des douleurs, mais la mort elle-même. Et nous pouvons dire en vérité, que notre Sauveur, dans le seul jour de sa Passion, voulut représenter en Lui toutes les vertus dont Il avait recommandé la pratique pendant le cours entier de sa prédication.

Voilà ce que nous avions à dire ici sur la Passion et la Mort si salutaires de Notre-Seigneur Jésus-Christ ! Puissions-nous méditer sans cesse ces mystères au fond de nos cœurs ! Puissions-nous apprendre par là à souffrir, à mourir, à

  1. Eph., 5, 2.
  2. 1 Petr., 1. 18, 19.
  3. Gal, 3, 13.