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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/133

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lement, jamais pourtant la Divinité ne fut séparée ni de l’Ame ni du Corps.

Le Pasteur pourra jeter une grande lumière sur les premiers mots de cet article, s’il a soin d’apprendre et de bien expliquer aux Fidèles ce qu’ils doivent entendre par cette expression: les enfers, qui ne signifient pas ici le sépulcre, comme quelques-uns l’ont pensé avec autant d’impiété que d’ignorance. En effet, l’article qui précède nous enseigne positivement que Notre-Seigneur Jésus-Christ a été enseveli. Par conséquent les Apôtres n’avaient aucune raison, en nous transmettant la règle de la Foi. de répéter la même vérité, d’une manière différente et beaucoup plus obscure.

Ce mot: les enfers, désigne donc ici ces lieux, ces dépôts cachés où sont retenues prisonnières les âmes qui n’ont pas encore obtenu la béatitude céleste. C’est dans ce sens que l’Ecriture Sainte l’emploie dans beaucoup d’endroits. Ainsi nous lisons dans l’Apôtre Saint Paul:[1] Au nom de Jésus, tout genou fléchit au ciel, sur la terre et dans les Enfers. Et dans le Livre des Actes, Saint Pierre nous assure que[2] Jésus-Christ ressuscita, après avoir été délivré des douleurs de l’Enfer.

Mais ces lieux ne sont pas tous semblables. L’un est une prison affreuse et obscure, où les âmes des damnés sont tourmentées avec les esprits immondes par un feu perpétuel et qui ne s’éteint jamais. Ce lieu porte le nom de géhenne, d’abîme ; c’est l’Enfer proprement dit.

Il y a un autre enfer où est le feu du Purgatoire. C’est là que les Aines des justes se purifient dans des souffrances qui durent un temps déterminé, en attendant qu’elles soient dignes

  1. Philipp., 2, 10.
  2. Act., 2, 24.