Aller au contenu

Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/134

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

d’entrer dans la Patrie éternelle,[1] car rien de souillé ne peut y pénétrer. Cette vérité s’appuie sur le témoignage des Écritures et sur la tradition apostolique en même temps qu’elle est confirmée par les décrets des saints Conciles.[2] Les Pasteurs auront soin de la prêcher souvent et de l’établir sur les raisons les plus solides. Car nous sommes dans un temps où les hommes ne veulent plus supporter la saine doctrine.[3]

Un troisième enfer est celui où étaient reçues les Aines des Saints avant la venue de Notre-Seigneur Jésus-Christ, et où elles jouissaient d’un séjour tranquille, exemptes de toute douleur, et soutenues par l’heureuse espérance de leur rédemption. Or, ce sont précisément ces Aines saintes, qui attendaient leur Libérateur dans le sein d’Abraham, que Jésus-Christ délivra lorsqu’Il descendit aux enfers.

Et il ne faut pas s’imaginer que Notre-Seigneur descendit aux enfers uniquement par sa Puissance et par sa Vertu, et que son Ame n’y pénétra pas réellement. nous devons croire au contraire, et de la manière la plus formelle, qu’elle y descendit véritablement et qu’elle y fut présente substantiellement. C’est le témoignage positif de David:[4] Vous ne laisserez pas mon Ame dans l’Enfer.

Mais en descendant aux enfers, Jésus-Christ ne perdit rien de sa Puissance ; et l’éclat de sa Sainteté ne fut point obscurci. Au contraire, cet événement ne servit qu’à mettre en évidence la vérité des magnifiques descriptions tracées par les Prophètes, et à faire voir de nouveau qu’Il était vraiment le Fils de Dieu, comme Il l’avait déjà prouvé Lui-même par tant de prodiges. C’est ce que nous comprendrons aisément,

  1. Apoc., 21, 26.
  2. Ibid., Conc., Sess., 25.
  3. Tit., 2, 4, 3.
  4. Psal., 15, 10.