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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/135

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si nous prenons soin de comparer ensemble les différentes causes qui ont fait descendre aux enfers Jésus-Christ et les autres hommes. Les hommes y étaient venus en captifs. Lui, Il était libre au milieu des morts,[1] libre et vainqueur, puisqu’Il venait terrasser les démons qui y retenaient les hommes enfermés et enchaînés à cause de leurs péchés.

Parmi tous ces prisonniers, les uns enduraient les peines les plus cruelles ; les autres, quoique exempts de châtiments, souffraient cependant de la privation de Dieu, et ne pouvaient qu’espérer sans cesse la Gloire qui devait les rendre heureux. Jésus-Christ, Lui, non seulement n’y souffrit point, mais Il n’y parut que pour délivrer les Saints et les Justes des douleurs de leur triste captivité, et pour leur communiquer les fruits de sa Passion. Ainsi donc sa descente aux enfers ne lui fit rien perdre de sa Dignité, ni de sa Puissance souveraine.

Ces premières explications données, le Pasteur devra ensuite exposer que Notre-Seigneur Jésus-Christ descendit aux enfers, non seulement pour enlever aux démons leurs dépouilles, et briser les chaînes des saints Patriarches et des autres Justes, mais encore pour les introduire avec Lui dans le Ciel. Ce qu’Il fit d’une manière admirable et infiniment glorieuse. Car sa seule Présence répandit immédiatement au milieu d’eux une lumière resplendissante, les remplit d’une joie et d’une allégresse ineffable, et les mit en possession de cette béatitude qu’ils désiraient tant, et qui consiste dans la vue de Dieu. Alors se trouva vérifiée la promesse que Notre-Seigneur avait faite au bon larron:[2] Aujourd’hui même tu seras avec Moi en Paradis.

  1. Psal., 87, 5, 6.
  2. Luc., 23, 43.