Aller au contenu

Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/138

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ce qui ne peut convenir qu’à Lui seul, car il est contraire à la nature, et personne n’a jamais eu ce pouvoir, de passer par sa propre vertu de la mort à la vie. Cela était réservé à Dieu seul, à sa souveraine Puissance. L’Apôtre nous le dit:[1] S’Il a été crucifié dans son infirmité d’homme, c’est par sa Puissance de Dieu qu’Il est revenu à la vie. Et en effet, la Divinité n’ayant jamais été séparée, ni du Corps de Jésus-Christ pendant qu’Il était dans le tombeau, ni de son Aine pendant qu’elle était descendue aux enfers, ce Corps et cette Aine conservaient une Vertu divine. Et c’est par cette Vertu divine que le Corps pouvait être réuni à l’Aine, que l’Aine pouvait retourner au Corps, et que Jésus-Christ pouvait revivre et ressusciter des morts par sa propre puissance.

David, rempli de l’Esprit de Dieu, avait annoncé ce prodige quand il avait dit:[2] Sa droite et son bras puissant l’ont sauvé. Notre-Seigneur Lui-même nous en avait donné l’assurance de sa propre bouche:[3] Je quitte mon âme pour la reprendre de nouveau. J’ai le pouvoir de la quitter, et J’ai le pouvoir de la reprendre. C’est pour confirmer cette vérité qu’Il disait aux Juifs:[4] Détruisez ce temple, et dans trois jours Je le rebâtirai. Sans doute les Juifs croyaient qu’Il parlait de ce magnifique temple de pierre qu’ils avaient sous les yeux ; Lui, voulait parler du temple de son corps, comme le dit saint Jean en termes formels. Et si nous lisons dans quelques passages de nos Saints Livres que Jésus-Christ a été ressuscité par son Père,[5] ces paroles se rapportent à Lui, comme homme ; de même qu’il faut rapporter à sa divinité ces autres

  1. 2 Cor., 13, 4.
  2. Psal., 97, 1.
  3. Joan., 10, 17.
  4. Joan., 2, 19, 21.
  5. Act., 2, 24 ; 3, 15 = Rom., 8, 11.