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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/143

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Et d’abord, nous voyons dans ce prodige un Dieu immortel, plein de gloire, vainqueur de la mort et du démon, car tous ces titres appartiennent à Jésus-Christ ; nous le croyons fermement, et nous faisons profession de le croire.

Ensuite la Résurrection du Sauveur nous mérite et nous assure notre propre résurrection. D’une part elle en est la cause efficiente, et d’autre part elle est le modèle d’après lequel nous devons tous ressusciter. Voici en effet ce que nous affirme l’Apôtre en parlant de la résurrection des corps:[1] La mort est venue par un homme, et la résurrection des morts arrivera aussi par un homme. Tant il est vrai que tout ce que Dieu a fait dans le mystère de notre rédemption, Il l’a fait en se servant de l’humanité de son Fils comme d’un moyen efficace. Ainsi sa résurrection a été comme un instrument pour opérer la nôtre. Et nous disons encore qu’elle est le modèle de la nôtre, parce qu’elle est la plus parfaite. De même que le corps de Jésus-Christ, en ressuscitant, s’est élevé dans sa transformation à une gloire immortelle, de même aussi nos corps, aujourd’hui faibles et mortels, seront, après la résurrection, revêtus de gloire et d’immortalité. Car, dit l’Apôtre,[2] nous attendons le Sauveur Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui réformera notre corps humilié, en le rendant semblable à son corps de gloire.

Ce que nous venons de dire du corps peut s’appliquer à l’âme morte par le péché. La Résurrection de Jésus-Christ est le modèle de la sienne. L’Apôtre nous l’enseigne clairement:[3] De même, dit-il, que Jésus-Christ est ressuscité d’entre les morts par la gloire de son Père, ainsi devrons-nous marcher nous-mêmes dans une vie

  1. 1 Cor., 15, 21.
  2. Philipp., 3. 20, 21.
  3. Rom., 6, 4, 5.