Aller au contenu

Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/159

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

parlant du dernier jour, a-t-il déclaré Lui-même qu’il y aurait un Jugement général. Il en a marqué les signes avant-coureurs,[1] afin qu’en les voyant arriver, il nous fût possible de connaître que la fin du monde est proche. Puis au moment même où Il montait au ciel, il envoya des Anges consoler par ces paroles ses Apôtres attristés:[2] Ce Jésus qui vient de vous quitter, et de s’élever dans le ciel, reviendra un jour de la même manière que vous L’avez vu y monter.

IV. — POURQUOI LE JUGEMENT DONNÉ A JÉSUS-CHRIST

Nos Saints Livres affirment que ce Jugement a été réservé à Notre-Seigneur Jésus-Christ, non seulement comme Dieu, mais comme homme. Il est vrai que le pouvoir de juger est commun aux trois Personnes de la Sainte Trinité, cependant nous l’attribuons spécialement au Fils, comme nous Lui attribuons la Sagesse. Que le Fils doive donc juger le monde comme homme, c’est ce qu’Il nous assure Lui-même:[3] Comme le Père, dit-Il, a la vie en Lui-même, ainsi il a donné au Fils d’avoir aussi la vie en Lui-même ; et il lui a donné la puissance de faire le Jugement, parce qu’il est le Fils de l’homme.

Il était d’ailleurs de toute convenance que ce Jugement fût exercé par Jésus-Christ. Puisqu’il s’agissait de juger des hommes, ces hommes ne devaient-ils pas voir leur Juge des yeux de leur corps, entendre de leurs oreilles la sentence prononcée, et connaître enfin leur Jugement par leurs propres sens ? n’était-ce pas aussi une justice à rendre à Jésus-Christ ? Sur la terre, Il avait été jugé et condamné de la manière la plus inique par des juges pervers, ne devait-Il

  1. Matth., 24, 29.
  2. Act., 1, 11.
  3. Joan., 5, 26, 27.