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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/169

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Dieu seul. Ainsi elle lui reconnaît des temples:[1] Ne savez-vous pas, dit l’Apôtre, que vos membres sont les temples du Saint-Esprit ? elle lui attribue le pouvoir de sanctifier[2], de vivifier[3] et de scruter les profondeurs de Dieu,[4] de parler par les Prophètes,[5] d’être partout;[6] autant de perfections qui ne conviennent qu’à Dieu.

Ce n’est pas tout. Il faut de plus expliquer aux Fidèles, et avec beaucoup de soin, non seulement que le Saint-Esprit est Dieu, mais encore qu’il est la troisième Personne dans l’Essence divine, parfaitement distincte du Père et du Fils, et produite par la Volonté de l’un et de l’autre. C’est l’enseignement même de la Foi. Car sans parler des autres témoignages de l’Ecriture, la forme du Baptême[7] que notre Sauveur nous a apprise, montre très clairement que le Saint-Esprit est une troisième Personne qui subsiste par elle-même dans la nature divine, et qui est distincte des deux autres. Ainsi le déclare l’Apôtre, quand il dit:[8] que la grâce de Notre-Seigneur Jésus-Christ, et la Charité de Dieu, et la communication du Saint-Esprit soient avec tous. Amen ! Mais ce qui plus que tout le reste met cette vérité en pleine lumière, c’est la déclaration formelle du premier Concile œcuménique de Constantinople. Pour réfuter l’hérésie absurde et impie de Macédonius, les Pères de ce concile ajoutèrent au symbole de Nicée ces mots si importants: je crois au Saint-Esprit Notre-Seigneur, qui donne la vie, qui procède du Père et du Fils, qui est adoré et glorifié avec le et le Fils, qui a parlé par les Prophètes. En confessant que le Saint-Esprit est notre

  1. 1 Cor., 6, 19.
  2. Thess., 2, 13, 1. = Petr., 1, 2.
  3. Joan., 6, 63. = 2 Cor., 3, 6.
  4. 1 Cor., 2, 10.
  5. 2 Pet., 1, 21.
  6. Sap., 1, 7.
  7. Matth., 28, 19.
  8. 2 Cor., 13, 13.