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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/170

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Seigneur, ils montrent par le fait combien Il est au dessus des Anges, qui sont cependant les plus nobles esprits que Dieu ait créés, tous, au témoignage de S Paul, des esprits administrateurs, envoyés pour exercer leur ministère en faveur de ceux qui doivent être les héritiers du salut.[1] Ils disent encore qu’Il donne la vie, parce que de son union avec Dieu l’âme tire une vie plus réelle, que celle dont jouit le corps par son union avec l’âme. Et comme l’Ecriture Sainte attribue au Saint-Esprit cette union de l’âme avec Dieu, il est clair qu’on a parfaitement raison de lui donner le nom d’Esprit vivifiant.

Pour expliquer les paroles qui suivent: Qui procède du Père et du Fils, il faut bien faire entendre aux Fidèles que le Saint-Esprit procède de toute éternité du Père et du Fils comme d’un principe unique. Cette vérité est proposée à notre Foi par les définitions mêmes de l’Église, dont un Chrétien n’a jamais le droit de s’écarter, et elle est confirmée par l’autorité de nos Saints Livres et des Conciles. En effet, Notre-Seigneur Jésus-Christ parlant du Saint-Esprit, dit:[2] Il Me glorifiera parce qu’Il recevra de ce qui est à Moi. Et lorsque nous voyons dans la Sainte Écriture qu’il est appelé tantôt l’Esprit du Christ, tantôt l’Esprit du Père ; qu’Il est envoyé, tantôt par le Père, tantôt par le Fils,[3] c’est bien la preuve manifeste qu’il procède également de l’un et de l’autre. Celui qui n’a pas l’Esprit de Jésus-Christ, dit Saint Paul, n’est point à Lui.[4] et dans l’Épître aux Galates, il appelle encore le Saint-Esprit, l’Esprit de Jésus-Christ:[5] Dieu, dit-il, a envoyé dans vos cœurs l’Esprit de

  1. Hebr., 1, 14.
  2. Joan., 16, 14.
  3. Joan., 14, 26.
  4. Rom., 8, 9.
  5. Gal., 4, 6.