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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/173

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Il convient de faire ressortir ces commentaires avec un soin particulier, car ces dons du Saint-Esprit sont pour nous comme une source divine où nous puisons les préceptes de la Vie chrétienne, et par eux encore nous pouvons savoir si le Saint-Esprit habite vraiment en nous.

Entre ces dons magnifiques celui qui, dans notre esprit, doit passer avant tous les autres, c’est la Grâce qui nous justifie,[1] et qui nous marque du sceau de l’Esprit-Saint, qui a été promis, et qui est le gage de notre héritage.[2] C’est cette grâce en effet qui nous attache à Dieu par les liens les plus étroits de l’amour, qui allume dans nos cœurs le zèle ardent de la piété, qui nous fait entreprendre une vie nouvelle, qui nous rend participants de la nature divine,[3] et nous fait mériter le nom et la qualité réelle d’enfants de Dieu.[4]


JE CROIS LA SAINTE EGLISE CATHOLIQUE, LA COMMUNION DES SAINTS.

Pour comprendre immédiatement avec quel soin, avec quelle attention les pasteurs devront travailler à bien expliquer aux fidèles ce neuvième article du Symbole, deux considérations sont nécessaires et suffisantes. La première, c’est que, suivant la remarque de Saint Augustin, les prophètes ont parlé plus clairement et plus longuement de l’Eglise que de Jésus Christ, car ils prévoyaient qu’il y aurait beaucoup plus d’erreurs volontaires et involontaires, sur ce

  1. Eph., 1, 13.
  2. Conc. trid. Sess. 6 c. 7.
  3. 2 Pet., 1, 4.
  4. 1 Joan., 3, 1.