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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/172

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accordé libéralement gratuitement et sans espoir de récompense. Ainsi tous les biens, toutes les grâces que nous avons reçues de Dieu, et qu’avons-nous que nous n’ayons reçu de Lui, dit l’Apôtre ?[1] nous les tenons de la libéralité du Saint-Esprit. Et cela nous devons le reconnaître avec une sincère et pieuse gratitude.

Les effets produits par le Saint-Esprit sont nombreux. Car sans parler ici de la création, de la propagation des créatures, du gouvernement du monde ? sujets que nous avons traités dans le premier article du Symbole ? nous venons de démontrer à l’instant qu’on Lui attribue proprement la vivification spirituelle, et les paroles suivantes d’Ézéchiel sont un véritable témoignage en faveur de cette Vérité:[2] Je vous donnerai mon esprit, et vous vivrez.

Voici comment Isaïe énumère les effets (ou les dons) principaux du Saint-Esprit, et ceux qui Lui conviennent plus spécialement: Il L’appelle:[3] l’Esprit de Sagesse et d’intelligence, l’Esprit de Conseil et de Force, l’Esprit de Science et de Piété, l’Esprit de crainte du Seigneur. Effets que l’on nomme communément les Dons du Saint-Esprit, et auxquels on donne aussi quelquefois le nom même de Saint-Esprit. C’est pourquoi, remarque judicieusement Saint Augustin,[4] « lorsque nous rencontrons le mot de Saint-Esprit dans la Sainte Écriture, il faut bien voir s’il s’agit de la troisième Personne de la Sainte Trinité, ou seulement de ses effets et de ses opérations. Car ces deux choses diffèrent autant l’une de l’autre que Dieu Lui- même diffère de la créature. »

  1. 1 Cor., 4, 7.
  2. Ezech., 37, 6.
  3. Isa., 11, 2.
  4. Saint Aug. Lib. 15 de Trinit.