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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/181

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Quelquefois le mot d’Eglise ne désigne que les Prélats et les Pasteurs.[1] S’il ne vous écoute pas, dit Jésus Christ, dites-le à l’Eglise, c’est-à-dire à ses Pasteurs. Enfin, le lieu où s’assemble le peuple pour entendre la Parole de Dieu, ou pour accomplir quelque devoir religieux, ce lieu même est appelé l’église: Mais dans cet article, l’ensemble de tous les chrétiens bons et méchants, ceux qui doivent obéir aussi bien que ceux qui commandent, tous sont également compris sous le nom d’Eglise.

IV. — CARACTÈRES PROPRES DE L’ÉGLISE, UNITÉ

Le moment est venu de faire connaître aux Fidèles les propriétés et les caractères de l’Eglise. Rien n’est plus propre à leur faire sentir quel immense bienfait Dieu leur a accordé en les faisant naître et grandir dans son sein.

Le premier caractère que lui donne le Symbole, de Nicée, c’est l’Unité.[2] Ma colombe est unique, dit l’Epoux des Cantiques, elle seule est belle. Or, lorsque nous disons qu’une si grande multitude d’hommes, répandue en tant de lieux divers, est une, c’est parce que, comme le dit l’Apôtre écrivant aux Ephésiens,[3] Il n’y a qu’un Seigneur, une Foi, un Baptême. En effet, l’Eglise n’a qu’un seul Chef, un seul conducteur invisible, Notre-Seigneur Jésus-Christ, établi par le Père Eternel,[4] Chef (ou tête) de toute l’Eglise qui est son corps ; et un seul Chef visible qui est le successeur légitime de Saint Pierre sur le siège de Rome.

Tous les Pères sont unanimes sur ce point que ce Chef (cette tête) visible de l’Eglise était

  1. Matth., 18, 17.
  2. Cant., 6, 8.
  3. Eph., 4, 4.
  4. Eph., 1, 22.