nécessaire pour établir et conserver son unité. Saint Jérôme l’avait admirablement compris, et il le dit très bien contre Jovinien,[1] un seul est choisi, afin que le Chef une fois constitué, il n’y ait plus de prétexte au schisme. Et dans sa lettre au Pape Saint Damase: que l’envie, que l’ambition et la grandeur romaine disparaissent I je parle au successeur d’un pécheur et au disciple de la Croix. ne suivant d’autre premier Chef que Jésus-Christ, je suis uni de communion à votre Sainteté, c’est-à-dire à la Chaire de Saint Pierre. Je sais que l’Eglise a été bâtie sur cette pierre. Quiconque mange l’Agneau hors de cette Maison est un profane ; tous ceux qui ne seront pas dans l’Arche de Noé au temps du déluge, périront dans les eaux.
Longtemps avant Saint Jérôme, Saint Irénée avait parlé dans le même sens ;[2] et Saint Cyprien traitant à son tour de l’Unité de l’Eglise s’exprime ainsi:[3] Le Seigneur dit à Pierre:[4] « Moi, je dis à toi que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Eglise. » — Ainsi Il bâtit son Eglise sur un seul. Et si, après sa Résurrection, Il accorde un pouvoir égal à tous ses Apôtres ; s’Il leur dit:[5] comme mon Père M’a envoyé, Je vous envoie ; recevez le Saint-Esprit ; cependant pour rendre l’unité plus frappante, il veut dans son Autorité souveraine, que cette unité, dés son origine, ne découle que d’un seul.
Optat de Milève dit à Parménion:[6] Vous ne pouvez vous excuser sous prétexte d’ignorance ; car vous savez que la chaire épiscopale de Rome a été donnée d’abord à Saint Pierre, qui l’a occupée comme Chef de tous les Apôtres. C’est dans cette