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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/186

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Sainteté, la grâce du Baptême et de la Résurrection des péchés. » Et un peu plus loin: « S’il est vrai que tous les Chrétiens et les Fidèles baptisés en Jésus-Christ aient revêtu Jésus Christ comme l’Apôtre l’assure dans ses paroles: Vous tous qui avez été baptisés en Jésus-Christ, vous avez revêtu Jésus-Christ;[1] s’il est vrai qu’ils soient devenus les membres de son Corps, et que cependant ils osent dire qu’ils ne sont pas saints, ils font injure au Chef dont les membres sont saints. »[2]

3° enfin, l’Eglise est sainte parce qu’elle seule possède le culte du Sacrifice légitime et le salutaire usage des Sacrements, ces instruments efficaces de la Grâce divine par lesquels Dieu nous communique la Sainteté. En dehors d’elle, il est impossible d’être vraiment saint. II est donc de toute évidence que l’Eglise est sainte.[3] Oui, et elle est sainte, précisément parce qu’elle est le Corps de Jésus Christ qui la sanctifie, et qui la purifie dans son Sang.[4]

VI. — L’ÉGLISE EST CATHOLIQUE

Le troisième caractère de l’Eglise, c’est qu’elle est catholique, c’est-à-dire Universelle. Et ce nom lui convient parfaitement, car, dit Saint Augustin,[5] par la lumière seule de la Foi, elle s’étend depuis l’orient jusqu’au couchant. Elle n’est point comme les Etats de la terre, ou les diverses hérésies, bornée aux frontières d’un royaume ou à une race d’hommes, Scythes ou barbares, libres ou esclaves, homme ou femme,[6] elle renferme tout dans les entrailles de, sa charité. C’est pourquoi il est dit de notre Seigneur :[7] Vous nous avez rachetés et rendus

  1. Gal., 3, 27.
  2. Eph., 5, 26, 27, 20.
  3. Eph., 1, 1, 4.
  4. Eph., 1, 7, 23.
  5. S. Aug. Serm., 23.
  6. Gal., 3, 28.
  7. Apoc., 5, 9, 10.