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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/187

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à Dieu dans votre Sang, en nous tirant de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, de toute nation, et vous avez fait de nous un Royaume à notre Dieu. C’est de l’Eglise que David disait:[1] Demandez-moi, et je vous donnerai les nations pour héritage, et les limites de la terre pour bornes de votre empire. Et ailleurs:[2] Je me souviendrai de Rahal et de Babylone qui me connaîtront, et une multitude de nations naîtront dans son sein.

D’ailleurs tous les Fidèles qui ont existé depuis Adam jusqu’aujourd’hui, tous ceux qui existeront tant que le monde sera monde, en professant la vraie Foi[3] appartiennent à cette même Eglise établie sur les Apôtres et les Prophètes. Car tous ont été placés et fondés sur Jésus Christ, la Pierre angulaire, qui des deux peuples n’en a fait qu’un, et qui a annoncé la Paix à ceux qui étaient loin. — Une autre raison qui fait nommer l’Eglise Catholique, c’est que tous ceux qui désirent obtenir leur Salut éternel, doivent s’attacher à elle, et entrer dans son sein, comme autrefois il fallut entrer dans l’arche,[4] pour éviter de périr dans les eaux du déluge: C’est donc là une des marques les plus certaines pour distinguer la véritable Eglise de celles qui sont fausses.

VII. — L’ÉGLISE EST APOSTOLIQUE

Voici un dernier caractère propre à nous faire distinguer la véritable Eglise, elle vient des Apôtres, dépositaires du grand bienfait de la révélation. Sa doctrine n’est point une chose nouvelle, et qui commence, non, c’est la vérité transmise autrefois par les Apôtres, et répandue

  1. Psal., 2, 8.
  2. Psal., 86, 4.
  3. Eph., 2, 10, 14, 17.
  4. Genes., 7, 7.