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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/193

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Pour marquer cette communauté de biens dans l’Eglise, nos Saints Livres emploient souvent la comparaison si juste des membres du corps humain. En effet, il y a plu sieurs membres dans le corps de l’homme,[1] et néanmoins, ils ne font qu’un seul corps. Et ils remplissent tous, non la même fonction, mais la fonction particulière qui leur est propre. tous non plus n’ont pas la même dignité, et leurs fonctions ne sont ni également utiles, ni également honorables ; cependant aucun d’eux ne se propose son avantage et son utilité particulière, mais l’avantage et l’utilité du corps tout entier. D’autre part, ils sont si étroitement unis et si bien associés entre eux, que si l’un de ces membres éprouve une douleur quelconque, tous les autres l’éprouvent de même par affinité et par sympathie. Si au contraire il est heureux, tous les autres partagent son bonheur.[2] Or nous pouvons contempler ce spectacle dans l’Eglise. Elle renferme bien des membres différents et des nations diverses, des Juifs, des Gentils, des hommes libres et des esclaves, des riches et des pauvres. Mais dès qu’ils ont reçu le Baptême, ils ne font tous qu’un seul corps, dont Jésus-Christ est le Chef.

De plus, chacun dans l’Eglise a sa fonction déterminée.[3] Les uns sont apôtres, les autres sont docteurs, mais tous sont établis pour l’avantage de la Société entière. Les uns ont la charge de commander et d’enseigner, les autres ont le devoir d’obéir et de se soumettre.

Cependant ces biens si précieux et si multiples, ces dons de la divine Largesse vont toujours à ceux qui vivent chrétiennement, gardent

  1. 1 Cor., 12, 14.
  2. Saint Aug. in Psal., 70. Serm., 2.
  3. 1 Cor., 12, 28. Eph., 4, 11.