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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/196

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transmettre aux Fidèles toutes les Vérités de la Religion, le Seigneur leur fait un devoir strict et rigoureux d’expliquer avec le plus grand soin ce chapitre de la Rémission des péchés.

I. — IL Y A DANS L’ÉGLISE UN POUVOIR DE REMETTRE LES PÉCHÉS

Le devoir du Pasteur sera donc d’enseigner ici que non seulement on trouve la Rémission des péchés dans l’Eglise Catholique, selon cette prophétie d’Isaïe:[1] Le peuple qui habitera dans son sein sera purifié de ses péchés, mais encore que l’Eglise elle-même a le pouvoir de remettre les péchés. Et lorsque les prêtres usent légitimement de ce pouvoir, et selon les règles prescrites par Notre-Seigneur Jésus-Christ, nous devons croire que les péchés sont remis et pardonnés.

Au moment où nous faisons notre première profession de Foi, en recevant le saint Baptême qui nous purifie, le pardon que nous recevons est si plein et si entier, qu’il ne nous reste absolument rien à effacer, soit de la faute originelle, soit des fautes commises par notre volonté propre, ni aucune peine à subir pour les expier. Mais néanmoins la grâce du Baptême ne délivre personne des infirmités de la nature.[2] Au contraire nous avons encore à combattre les mouvements de la concupiscence qui ne cesse de nous porter au mal ; et dans cette lutte, à peine pourrait-on trou ver un homme dont la résistance fût assez rigoureuse, et le soin de son salut assez vigilant, pour échapper à toute blessure. Si donc il était nécessaire que l’Eglise eût le pouvoir de remettre les péchés, il fallait aussi que le Baptême ne fût pas pour elle l’unique

  1. Is., 33, 24.
  2. Conc. trid. Sess., 5.