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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/200

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s’était fait homme pour accorder aux hommes le pardon de leurs péchés.

Mais avant de remonter au Ciel, pour y être assis à jamais à la droite de son Père, Il laissa ce pouvoir dans son Eglise aux Evêques et aux Prêtres. toutefois, comme nous l’avons déjà remarqué, Notre-Seigneur Jésus-Christ remet les péchés, de sa propre autorité, tandis que les autres n’exercent ce pouvoir que comme ses ministres. Si donc tout ce qui porte le cachet de la Puissance infinie doit nous remplir d’admiration et de respect, comment pour rions-nous ne pas sentir tout le prix de ce Bienfait si pré cieux que Jésus-Christ dans sa bonté a voulu nous accorder ?

Le moyen même que Dieu notre Père a choisi dans sa Clémence, pour effacer les péchés du monde, est aussi très propre à nous faire comprendre l’étendue d’une pareille faveur. Car si son fils unique a versé son Sang, c’était pour nous purifier de nos crimes ; Il a subi Lui-même de sa pleine et propre Volonté le châtiment que nous avions mérité par nos iniquités ; le Juste a été condamné pour les pécheurs ; l’Innocent a souffert pour les coupables la mort la plus affreuse.[1] Réfléchissons en nous-mêmes que[2] nous n’avons pas été rachetés par l’or ni par l’argent qui sont sujets à la corruption, mais par le Précieux Sang de Jésus-Christ, le véritable Agneau sans tache et sans souillure, et nous n’aurons pas de peine à voir que rien de plus salutaire ne pouvait nous être accordé que cette faculté de remettre les péchés. C’est qu’en effet il y a dans ce pouvoir que Dieu nous a donné une preuve de son admirable Providence

  1. 1 Pet., 3, 18.
  2. 1 Pet., 1, 18, 19.