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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/213

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Fidèles sachent bien que leur condition sera notablement changée. En effet, sans parler ici de tout le reste, la différence capitale entre leur premier et leur deuxième état, c’est que nos corps qui étaient auparavant sujets à la mort, deviendront immortels, dés qu’ils auront été rappelés à la vie, sans distinction de bons et de méchants. Admirable restauration de notre nature dont nous sommes redevables à la victoire que notre Seigneur Jésus-Christ a remportée sur la mort. La Sainte Ecriture est formelle sur ce point: Il anéantira la mort à jamais, dit Isaïe en parlant de Jésus-Christ.[1] Osée Lui fait dire:[2] Ô mort, Je serai ta mort. Saint Paul, expliquant cette parole, ne craint pas d’affirmer[3] qu’après tous les autres ennemis, la mort même sera détruite.

Nous lisons dans Saint Jean:[4] Il n’y aura plus de mort. Il était en effet de suprême convenance que les mérites de Jésus-Christ, qui ont détruit l’empire de la mort, fussent infiniment plus efficaces et plus puissants que le péché d’Adam.[5] — enfin la Justice Divine demandait que les bons fussent pour toujours en possession de la Vie. bienheureuse, tandis que les méchants, souffriraient leurs éternels tourments, chercheraient la mort sans la trouver, et la désireraient sans pouvoir l’obtenir.[6]

L’immortalité sera donc commune aux bons et aux méchants.

De plus les corps des Saints, après la Résurrection, posséderont certaines prérogatives, certaines qualités très brillantes qui les rendront bien plus excellents qu’ils n’étaient auparavant. nos Pères en comptent quatre principales conformément à la doctrine de l’Apôtre.[7]

  1. Is., 25, 8.
  2. Osée, 18, 14.
  3. 1 Cor., 15, 26.
  4. Apoc., 21, 4.
  5. Hebr., 2, 14.
  6. Apoc., 9, 6.
  7. 1 Cor., 15, 42.