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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/224

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que Dieu Lui-même, il s’ensuit qu’aucune image ne peut nous donner une connaissance exacte de l’Essence divine.

D’ailleurs toutes les créatures sont bornées et limitées dans les perfections qu’elles peuvent avoir. Dieu au contraire est infini. Par conséquent l’image des choses créées ne saurait représenter son immensité. Il ne reste donc qu’un moyen, et un seul, de connaître l’Essence divine, c’est que cette essence s’unisse à nous, qu’Elle élève notre esprit d’une manière merveilleuse, et qu’Elle l’élève assez haut pour nous rendre capables de la contempler en elle-même et face à face.

C’est la lumière de la Gloire qui réalisera en nous cette merveille, lorsque nous serons éclairés par sa splendeur, et que nous verrons Dieu qui est la vraie lumière, dans sa propre lumière.[1] Les bienheureux contempleront éternellement Dieu présent devant eux ; et ce don, le plus excellent et le plus admirable de tous, les rendra participants de la nature divine, et les mettra en possession de la vraie et définitive Béatitude.[2] Béatitude à laquelle nous devons avoir une foi si grande que le Symbole des Pères de Nicée nous ordonne de l’attendre de la Bonté de Dieu, avec la plus ferme espérance, j’attends la Résurrection des morts et la Vie du siècle à venir.

Ces choses sont tellement divines qu’il nous est absolument impossible de les concevoir et de les exprimer. Cependant nous pouvons en trouver quelque image dans les choses sensibles. Ainsi le fer que l’on soumet à l’action du feu, prend la forme du feu ; et bien qu’il ne change pas de substance, cependant il est tout

  1. Psal., 35, 10.
  2. 2 Pet., 1, 4.