Aller au contenu

Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/233

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

circoncision prescrite à Abraham, le Père de tous les croyants, s’exprime ainsi:[1] il reçut la marque de la circoncision, comme signe de la justice qu’il avait acquise par la Foi. Et lorsque, dans un autre endroit, il dit que tous, tant que nous sommes[2] qui avons été baptisés en Jésus-Christ, nous avons été baptisés dans sa mort, il est facile de conclure qu’il regarde le Baptême comme un signe que[3] nous avons été ensevelis avec Jésus-Christ par le Baptême pour mourir au péché.

Ce n’est pas peu de chose pour le Fidèle de savoir que les Sacrements sont des signes. Ils comprendront mieux la sainteté et l’excellence des effets qu’ils signifient, renferment et produisent tout à la fois. Dès lors ils seront plus portés à honorer et à reconnaître, comme elle le mérite, l’infinie Bonté de Dieu pour nous.

Il nous reste maintenant à expliquer ces mots: d’une chose sacrée, qui sont la seconde partie de notre définition. Et pour le bien faire, nous reprendrons les choses d’un peu plus haut, en rapportant ce que Saint Augustin a dit, avec autant de finesse que de vérité sur la diversité des signes.

Il y a des signes naturels qui nous conduisent à la connaissance d’une chose, tout en se faisant connaître eux-mêmes. — et, en général, tous les signes ont cette propriété, comme nous l’avons déjà dit. — Ainsi, quand on voit de la fumée, on conclut aussitôt qu’il y a du feu.[4] Ce signe est appelé naturel, parce que la fumée ne révèle point le feu par convention, mais parce que l’expérience fait qu’en apercevant seulement de la fumée, on conclut

  1. Rom., 4, 11.
  2. Rom., 6, 3.
  3. Rom., 6, 4.
  4. Saint Ang. lib. de Doct. Christ. Lib. 2. cap. 1 et seq.