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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/243

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on les omettait, la matière et la forme ne perdraient rien de leur vertu. C’est un usage très sage, et qui remonte aux premiers temps de l’Eglise, d’administrer les sacrements avec des cérémonies solennelles.

D’abord il était de toute convenance d’environner d’un culte particulier les Mystères de la Religion, afin de traiter saintement, aux yeux de tous, les choses sacrées. Ensuite les Cérémonies font bien mieux connaître les effets de chaque Sacrement ; elles les mettent en quelque sorte sous les yeux, et elles impriment plus profondément dans l’esprit des Fidèles l’idée de leur sainteté. Enfin, ceux qui en sont témoins et qui les observent avec soin, s’élèvent facilement à la contemplation des choses célestes, en même temps qu’ils sentent croître dans leurs cœur s la Foi et la Charité. C’est pourquoi il est nécessaire de ne rien négliger pour bien expliquer aux Fidèles la portée des cérémonies qui font partie de l’administration de chaque Sacrement.

VII. — DU NOMBRE DES SACREMENTS

Le moment est venu de parler du nombre des Sacrements. Il sera très utile aux Fidèles de le connaître. Car ils s’empresseront de louer et de reconnaître l’infinie Bonté de Dieu envers eux, avec une piété d’autant plus sincère et plus vive, qu’ils verront un plus grand nombre de moyens mis à leur disposition par la Sagesse Divine pour les conduire au Salut et à la Vie bienheureuse.

Les Sacrements de l’Eglise catholique, d’après les témoignages de la sainte Ecriture, la tradition des Pères et la décision des Conciles,[1] sont au nombre de sept. Mais pourquoi sept, ni plus, ni moins ? en voici une raison assez plausible,

  1. Conc. Trid. Sess., 7, can., 1.